Un débat saisissant a été ravivé en Flandre à propos de l’interdiction du burkini au domaine provincial Halve Maan à Diest. L’Institut flamand des droits humains, ou « Vlaams Mensenrechteninstituut », a pris position en considérant cette interdiction comme discriminatoire, prônant un changement dans le règlement en vigueur.
Un événement marquant de discrimination à Diest
En juillet dernier, un groupe de jeunes participait à une excursion au domaine Halve Maan, lorsque l’incident s’est produit. Une adolescente portant un burkini s’est vu refuser l’accès à la piscine, conformément à un règlement controversé qui stipule que les maillots de bain ne doivent pas dépasser les genoux et les coudes. L’incident a poussé le groupe à raccourcir leur visite, soulignant une tension croissante autour de cette interdiction.
Les démarches auprès de l’Institut flamand des droits humains
Suite à cet épisode, l’éducateur du groupe a reçu une interdiction d’accès à la zone de loisirs jusqu’à fin 2024 pour avoir, selon les autorités, troublé l’ordre public et refusé de respecter le règlement. Cet éducateur a choisi de porter l’affaire devant l’Institut flamand des droits humains, qui a finalement jugé que la province n’a pas réussi à justifier de manière adéquate ses motifs basés sur la sécurité et l’hygiène.
Pour un règlement plus inclusif
Le Vlaams Mensenrechteninstituut, financé par le parlement flamand, a recommandé que la province du Brabant flamand revoie son règlement afin d’autoriser le port du burkini. L’institut a souligné l’absence de preuves claires justifiant l’interdiction et a invité les autorités à reconsidérer leur position afin de respecter les droits humains essentiels.
Réaction et avenir des règlements similaires
En réponse à cette recommandation, Ann Schevenels, députée de la province, a indiqué qu’il s’agit de la première décision de ce genre émise à leur encontre par la Chambre de contentieux de l’institut. « Nous avons approuvé ce règlement avec conviction, mais nous examinerons calmement l’avis rendu pour décider de la voie à suivre, » a-t-elle déclaré. De plus, il est à noter que ce type de règlement n’est pas exclusif à la province, mais présent dans plusieurs autres domaines provinciaux.
La décision de l’Institut pourrait inciter d’autres régions à revoir leur propre réglementation en matière de maillots de bain, ce qui pourrait mener à une harmonisation plus respectueuse des droits individuels et collectifs.
Pour plus de réflexions sur cette thématique, vous pouvez consulter notre article sur les défis juridiques rencontrés par la Flandre face aux questions de justice.
Avertissement : Ces informations sont indicatives et sans garantie d’exactitude. Consultez un professionnel avant toute décision.